Symposium 2 (Des)équilibres des positions. Processus et productions.
Aujourd’hui, le partenariat est central dans les discours, dans les politiques publiques y compris au sein de la recherche, comme cela a été souligné lors du premier symposium sur les pratiques des chercheur·ses impliqué·es dans des recherches participatives (mai 2023). Il s’agit pourtant d’un mot-valise qui recouvre des réalités bien différentes et des dynamiques relationnelles parfois complexes. Au-delà d’une simple mutualisation de moyens ou d’ajustements d’intérêts individuels, le partenariat effectif peut produire une véritable démarche collective dont le processus est aussi important que l’aboutissement. Le partenariat peut également amener à une réflexion sur la place des acteurs·rices grâce à une lecture kaléidoscopique de la réalité où les identités, loin d’être dissoutes, sont respectées dans leurs différences et similitudes, et où un nouveau cadre d’action est construit à partir de la multiplicité des acteur·rices et de leurs façons de faire. Pour aboutir à cet idéal partenarial, le tâtonnement est de mise, le frottement relationnel et la mise en confiance sont nécessaires.
Or, les (des)équilibres sont au cœur des relations partenariales : ils touchent aux rapports de domination éventuels, aux intérêts de chacun·e dans la recherche, à la question des savoirs co-produits, celle des processus à l’œuvre, du temps qu’on accorde, du coût éventuel, etc. Il s’agit donc d’interroger des notions telles que la parité, la réciprocité, la mutualité, la symétrie et de comprendre dans quelles mesures ces (des)équilibres se mettent en place et comment ils parviennent parfois à se figer, s’exprimer, se dépasser. L’enjeu est que chaque catégorie d’acteur·rices puisse se retrouver au plus près d’un idéal partenarial dans ces espaces de recherche. Malgré la grande diversité de situations, d’expériences, chacun d’entre eux a en commun la recherche d’équilibre : relationnel, dans l’investissement, dans les (co)productions, dans les enjeux également… Être en équilibre, c’est aussi risquer de vaciller, de trop se pencher, de tomber. Dans une démarche partenariale, il y a toujours une prise de risque et il faut pouvoir évoluer en équilibre précaire avec suffisamment d’assurance pour ne pas chuter. Car la mise en équilibre est quoi qu’il arrive nécessaire pour marcher, pour avancer.
- Date / horaire : 21 juin 2024 | 9h30 – 17h
- Lieu : Au bout du plongeoir, Domaine de Tizé, 35235 Thorigné-Fouillard
- Programme et lien d’inscription à venir